Le CSE ne cesse d’alerter, depuis plusieurs mois, de la charge de travail des différentes équipes. Quand évoqué en réunion, la direction répond que, puisque personne ou presque ne déclare d’heures supplémentaires, il n’y a pas de problème.
Nous savons tous, CSE, direction, et salariés, que les règles appliquées, même si jamais énoncées à l’écrit, est de déclarer sa semaine type de 35 heures. Que le suivi de temps n’est pas, et n’a jamais été un indicateur fiable.
Il a finalement été obtenu, à force d’insistance, une intervention de Charles lors de la SLM de juin 2023, clarifiant ce que doit être le temps de travail et son suivi. Que cela puisse servir d’argument d’autorité, et effacer les consignes officieuses.
Charles est intervenu exactement selon le souhait du CSE, c’est à dire :
- demander à chacun une déclaration fidèle de son temps de travail
- rappeler que les heures supplémentaires ne sont pas anodines, et doivent donc faire figure d’exception
- que ces heures supplémentaires se font sur demande et approbation du manager
Gilles a préféré conclure qu’il n’était pas nécessaire de suivre ces consignes, que le salarié trouverait un intérêt dans sa carrière à ne pas compter ses heures, et donc que le fonctionnement actuel est le bon.
Comme beaucoup de luccasiens, nous avons trouvé cette intervention de Gilles lors de la SLM totalement irresponsable.
Les heures supplémentaires ont un coût : nous les payons de notre santé, de notre temps personnel, de notre épanouissement.
Le flou sur le temps de travail ne profite qu’à l’employeur. En normalisant le travail sans contreparties, on crée une tolérance à la surcharge, on justifie de ne pas recruter à hauteur des besoins, on désacralise la valeur monétaire de notre travail.
En tant que salariés, nous avons tout intérêt à déclarer nos heures supplémentaires. Si vous en êtes empêché ou découragé, contactez Solidaires Lucca ou le CSE. Nous servons à faire valoir nos droits.